Le tabac
Chez l’homme, le tabac est un facteur d’impuissance, de troubles érectiles et de baisse de la spermatogenèse.
Chez la femme, il diminue la fertilité , augmente le risque de fausses couche et de comlications obstétricales (prématurité, retard du croissance du fœtus, grossesse extra-utérine), de ménopause précoce en diminuant la réserve ovarienne et diminue les chances de grossesses spontanées et en AMP.
En plus de ses effets négatifs sur le développement du fœtus, le tabac a un impact délétère sur l’ovocyte et sur les spermatozoïdes. Il a été prouvé que les couples, dont l’un des deux membres fume, ont des chances de grossesse diminuées de 50 %. En FIV plus précisement, les chances de succès sont divisés par deux (Feichtinger et al., 1997 et Waylen et al., 2009).
La formation des gamètes (ovocytes et spermatozoïdes) prenant environ 2,5 mois, le tabac a un impact avant la mise en route des traitements d’AMP et d’une éventuelle grossesse. Il est donc souhaitable de ne pas attendre d’être enceinte pour arrêter de fumer.
Les données sont insuffisantes en cas de tabagisme passif.
Le cannabis
L’addiction au cannabis est de plus en plus fréquente dans les jeunes générations et malheureusement banalisée.
Les effets du cannabis sont principalement dus au tétrahydrocannabinol (THC) qui agit comme un perturbateur endocrinien sur le système hormonal féminin et masculin.
Chez l’homme également, le cannabis, comme le tabac, ont des effets néfastes sur les paramètres spermatiques.
Chez la femme, le THC diminue l’implantation des embryons ce qui altère les chances de grossesse en AMP. Il augmente aussi le risque de fausses couches, de retard de croissance du fœtus et de prééclamspie.
Si vous n’arrivez pas à vous sevrer, n’hésitez pas à vous faire aider. Une consultation spécialisée peut être utile.
L’alcool
L’excès d’alcool altère la fertilité mais ceci est réversible après un sevrage. La prise excessive d’alcool augmente les problèmes d’ovulation chez la femme et diminue la fertilité globale de l’homme et la femme, de manière dose dépendante (plus la consommation est importante, plus les effets néfastes sont importants sur la fertilité et les complications obstétricales et à la naissance de l’enfant).
Une fois la grossesse débutée, la consommation d’alcool est interdite.
La caféine en excès
La fécondité diminue en cas de prise importante de caféine (au delà de 4 tasses par jour, Oger 2010). Attention à certaines marques de soda consommés en excès et qui contiennent également de la caféine.