Syndrome des ovaires polykystiques

Le syndrome des ovaires polykystiques, c’est quoi ?

Syndrome ovaires polykystiquesLe syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) est un ensemble de signes causés par un déséquilibre hormonal. Assez fréquent, il touche entre 5 et 10 % des femmes.

Il associe au moins deux des trois critères suivants :

  • Une hyperandrogénie,
  • Clinique : acné, hirsutisme,
  • Biologique : présence d’ un excès d’hormones mâles, notamment la testostérone et l’androstènedione (diagnostic par analyse de sang).
  • Un trouble de l’ovulation (dysovulation ou anovulation) avec des cycles irréguliers, plutôt longs, ou une absence totale de règles (aménorrhée).
  • Un aspect multifolliculaire des ovaires à l’échographie : les ovaires, légèrement plus gros, contiennent de nombreux (plus de 20) petits follicules dont la croissance s’arrête vers 8 mm.
    On parle parfois d’ovaires polykystiques par « abus de langage » mais il s’agit bien de multiples follicules.

Dans la plupart des cas, ces symptômes apparaissent à la puberté (SOPK génétiquement programmé), mais ils peuvent également survenir plus tard, suite à une prise de poids (SOPK
secondaire à une prise de poids). Ces manifestations cliniques varient d’une femme à l’autre.

Il s’associe fréquemment à un syndrome métabolique associant une hypertension artérielle, un surpoids plutôt androide ( graisse abdominale) et une insulinorésistance ( terrain prédiabétique voir diabète).

Les troubles de la fertilité sont liés à une anovulation fréquente.

Quelle prise en charge ?

Le surpoids, en majorant le déséquilibre hormonal, accentue l’anovulation. Par contre , la perte de poids restaure souvent des cycles et parfois des ovulations. La prise en charge est donc en première intention des mesures hygiéno diététiques ( activité physique et régime alimentaire).

Par la suite , un traitement de stimulation de l’ovulation est proposé, à partir de comprimés (citrate de clomifène ) puis en cas d’échec, le médecin utilisera des injections de gonadotrophines. Certains protocoles peuvent également associer les 2 traitements.

En cas de difficultés de traitement , ou bien s’il existe une autre indication de coelioscopie , une intervention chirurgicale pourra être proposée : le drilling ovarien. Il s’agit de pratiquer de petites perforations ovariennes au niveau des multiples follicules. En réduisant le nombre de follicules, on diminue ainsi le déséquilibre hormonal. Cette intervention restaure des cycles dans 80% des cas et des ovulations spontanées dans 50% des cas.

Enfin, si la stimulation ovarienne ne fonctionne pas , une tentative de fécondation in vitro pourra être envisagée.